La meuf chelou † Lux

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La meuf chelou
Lux & Davy
30/01/2016

Samedi. C'était l'un de mes jours préférés. J'aimais le fait de me sentir libre et de pouvoir vagabonder là où je le souhaitais. Je n'avais pas grand chose à faire à l'Académie, j'avais terminé mes devoirs, j'avais rangé ma chambre, désinfecter mes vêtements, et cadenassé tout mes placards et boîtes en fer.

Je m'étais agréablement vêtu, d'un jean plutôt souple et élégant, ainsi qu'un tee-shirt uni blanc, et une chemise bleu qui m'allait bien au teint. J'avais opté pour des baskets confortables, puis attrapa mon portefeuille avec un sourire. J'avais récolté pas mal d'argent étant donné que je ne sortais jamais, ma mère m'envoyant pas mal de dollars par semaine afin d'éviter de me parler si le besoin d'argent venait, j'avais amasser une petite fortune en seulement quelques mois.

Après avoir enfilé mes éternels gants en fibre très fin, je pris ma trottinette afin de me déplacer plus vite en ville. Alors que je sortais du métro afin de rejoindre Time Square, je me perdais dans mes pensées.
Je pensais à tout ces jeux vidéos qui m'attendaient, sagement répartis dans les linéaires du magasin de jeux vidéos que je préférais.

Je voulais me mettre à jour sur tout mes jeux en achetant toutes les dernières extensions qui me paraissaient passionnantes, et je remercierais l'honorable vendeur qui avait pensé à mon bien être et mes besoins.

Suite à cela, je repartirais chez moi, je m'installerais sur ma chaise de bureau, j'ouvrirais le lecteur CD, et j'installerais toutes les mises à jours et les extensions dont je rêvais depuis des lustres.

Mais alors que je longeais la rue commerçante, je m'aperçus d'une femme qui me suivait depuis que j'étais sorti de l'Académie. Black Widow avait peut-être eu raison de me mettre en garde contre le monde extérieur. Peut-être que cette personne était une super vilaine amatrice de sensation forte !

J'accélérais des roues afin de m'enfuir dans une petite ruelle, et alors qu'elle arriva à ma hauteur, je lui assénais un coup de Trottinette dans la gueule.

- TOUCHES A TON CUL SALOPE !

La meuf chelou

D

epuis plusieurs jours, la brunette observait patiemment l'académie qui formait les jeunes mutants. Un couple était venu la voir, plusieurs jours plutôt, pour leur faire part de la disparition de leur fils depuis presque un an. La police n'avait rien trouvé, et ils ne prenaient pas au sérieux les affirmations du couple selon lesquelles le garçon avait été vu entrant dans l'académie. Dépités, ils avaient alors décidés de s'adresser à un privé. Après avoir fait le tour de quelques agences, ils étaient tombés sur Lux. Apparemment, elle leur avait tout de suite inspiré confiance car ils avaient décidé de lui confier l'affaire.

P

renant au sérieux les maigres pistes qu'ils avaient en leur possession, ainsi que les dossiers des flics qu'ils avaient réussi à récupérer, la jeune femme avait décidé de traiter cette affaire en priorité. Une disparition d'enfant avait plus d'importance qu'un mari adultère, selon elle. Même après un an sans nouvelles. Par ailleurs, ça lui donnait l'impression d'atténuer un peu la culpabilité qui l'habitait depuis plusieurs mois, par rapport à l'horrible décès de sa soeur cadette. Elle avait donc épluché les dossiers à fond, prenant en compte les indices que les flics n'avaient pas voulu écouter, et elle s'était faite une idée de la chose. Bradley Stevens, un garçon sans histoire, avait disparu le soir de ses seize ans. Il était allé à l'épicerie acheter des bougies, en dernière minute, et n'était jamais revenu. Ce n'était pas le genre de garçon à fuguer, ni à se rebeller contre ses parents. Après une heure sans nouvelles, la famille -réunie pour l'occasion- s'était mise à sa recherche. Trois heures après, sans aucuns résultats, la mère avait appelé police secours et des enquêteurs étaient venus prendre leur déposition. Deux semaines après, il n'y avait toujours aucune avancée selon les flics. Mais la mère, aux aguets, jurait avoir vu son fils entrer dans l'académie des mutants.

M

algré son témoignage, la police n'avait pas jugé utile de faire surveiller l'endroit, ni même de demander à consulter la liste des nouveaux élèves. Pendant un an, l'enquête stagnait. Reléguée au fond d'un tiroir, rien n'était fait pour retrouver le garçon. "Après tout ce temps, madame, les chances de retrouver votre fils en vie sont moindres" avait-on dit à la mère éplorée.

M

ais, dans l'oreille de Lux, l'histoire n'était pas restée lettre morte. Concernée, la jeune femme épiait l'académie depuis moins d'une semaine. Elle avait photographié pas moins d'une trentaine de jeune garçons qui ressemblaient à la photo qu'elle avait de Bradley. Après avoir fait le point avec les parents, un seul de ces trente garçons semblait correspondre à leur fils. Et aujourd'hui, la patience de la jeune femme était couronnée de succès. L'acharnement dont elle avait fait preuve, à épier l'académie dès qu'elle sortait du travail, avant d'y aller... Aujourd'hui, c'était payant.

I

l ne fallait pas non plus crier victoire trop tôt. Alors que le jeune homme sortait de l'établissement, trottinette à la main, la brunette commença à le suivre. Elle pensait ne pas avoir à déployer des trésors d'ingéniosité pour rester discrète. Elle pensait que, comme tous les ados, il ne ferait pas attention autour de lui. Pourtant, alors qu'ils étaient rendus dans la rue commerçante de Time Square, alors que Lux se rapprochait subrepticement pour aborder le jeune homme de façon naturelle et un poil charmeuse, ce dernier accéléra le rythme. Il courut dans une ruelle, et la détective ne put que le suivre, rageant intérieurement. Il ne fallait pas qu'elle perde ce garçon, c'était à l'heure actuelle la meilleure piste qu'elle avait.

A

rrivée à sa hauteur, alors qu'elle pensait l'avoir coincé, le jeune homme lui balança un grand coup, balayant l'air avec sa trottinette. Lux n'évita l'assaut que de justesse. Et encore, pas totalement. La roue arrière de l'engin vint violemment percuter son coude gauche qu'elle avait levé pour se prémunir. Un grondement de douleur coula hors de sa gorge alors qu'elle plaquait sa main droite sur son coude, espérant que rien n'était cassé comme elle n'avait pas entendu de craquement.
« Putain de bordel de merde, saleté de morveux ! Hurla-t-elle, frustrée et endolorie. »

S

es yeux étaient brillants de ces larmes de douleur contenues, mais ils luisaient aussi d'une sorte de rage sourde.
« Poses cette putain de trottinette, putain de bordel de merde, ajouta-t-elle sur le même ton en lançant sa main droite en avant pour saisir un bout du véhicule. Mais t'es un grand malade, bordel ! T'aurais pu me fracasser le crâne ! »

Q

u'est-ce que c'était que ces ado qui répliquaient quand on les accostaient ? L'espace d'un instant, pendant qu'elle essayait de juguler les vagues de douleur qui remontaient de son bras et qui vrillait son corps, la jeune femme regretta d'avoir accepté l'affaire. Mais l'image des parents éplorés dansa devant ses yeux, vite remplacée par celle de la tête de sa sœur qu'ils avaient reçus par colis. Elle se radouci presque immédiatement, et lâcha d'une voix calme :
« Tu t'appelles comment ? »

P

remière règle : vérifier l'identité avait de crier victoire. Même si elle n'avait que très peu de doutes. On ne savait jamais. Esquissant une grimace, elle lâcha l'engin pour passer ses doigts dans sa crinière brune. Accrochant quelques noeuds, la brunette finit par laisser tomber et essuya distraitement sa main contre son jean délavé. Dans la poche de son chemisier, placé sur le côté gauche de son buste, il y avait son téléphone. Elle hésitait à s'en saisir pour appeler les parents. Avec un soupir de regret, elle reporta cet instant. Elle devait d'abord s'assurer de l'identité du jeune homme. Posant alors sa main droite sur sa hanche, glissant contre le corset noir par-dessus le chemisier blanc, Lux fronça les sourcils en attendant la réponse de l'adolescent.

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La meuf chelou
Lux & Davy
30/01/2016

La jeune femme m'arrêta alors que j'allais mettre un deuxième coup de Trottinette sur mon assaillante. Cependant, elle fut plus rapide que moi en attrapant l'extrémité de mon moyen de locomotion. Alors que je la reprenais entièrement en ma possession afin de la reposer sur le sol, la jeune femme hurla que j'aurais pu lui briser le crâne, et que j'étais malade.

Et elle osait dire ça alors que c'était elle qui me suivait depuis que j'étais sorti de l'Académie.... Je fronçais les sourcils, puis l'observa longuement, elle avait une allure douteuse, et sa chevelure était assez particulière. Je ne savais pas si c'était juste une filles aux goûts perturbés, ou si elle voulait passer inaperçue...

- C'est moi le malade alors que c'est vous qui me filez le train ?!

Je croisais les bras, puis la détailla encore plus. Elle était plutôt jeune, même si cela se voyait qu'elle était plus âgée que moi. Et d'une voix calme,elle me demanda qui j'étais.

Pourquoi voulait-elle savoir cela ? La jeune femme était-elle vraiment intéressée par un morveux sortant d'une université qui formait des héros et des mutants ? Si elle voulait un acolyte, je n'étais peut-être pas le mieux placé.

Enfin je voulais dire, il y avait des pouvoirs bien plus intéressants que moi, je pensais à Naphylia qui possédait le pouvoir de donner vie à l'Art, ou même à Isis qui avait le don de contrôler l'eau. Moi je n'avais que la capacité à faire en sorte de me faire violer, niveau utilité... c'était vraiment pas terrible.

- Pourquoi vous voulez savoir ? J'ai rien de spécial. Je suis juste un étudiant lambda sans histoire.

Je n'aimais pas la manière dont cette conversation avait commencée, et je n'aimais pas non plus l'idée de me faire enlevé pour je ne sais quelle raison.

La jeune femme attendait toujours ma réponse, et automatiquement, je pensais qu'elle ne laisserait pas tomber de si tôt. Quelque part, elle me faisait penser à Black Widow, et autant le dire de suite, cette femme me faisait gravement flipper.

- Moi je m'appelle Davy Bolovitch, je suis Russe et j'étudie dans les sciences renforcées, rien de plus, rien de moins. Voilà. Autre chose ?

Je montais sur ma Trottinette afin de lui montrer que je désirais partir. J'avais beaucoup de chose à faire, et je voulais à tout prix avoir mes jeux avant la fin de la journée, sinon, ça n'irait pas pour mon moral.

La meuf chelou

S

i le jeune homme ne paraissait pas avoir envie de répondre à la question de Lux, elle, en revanche, avait très envie qu'il le fasse. Elle savait se montrer très persuasive. Têtue aussi. Oh ça oui. Alors, adoptant une posture similaire à celle du blond, la brunette croisa les bras et se contenta de vriller ses prunelles de glace sur lui, le détaillant, essayant de repérer quelque chose qui affirme qu'il était bien le gamin qu'elle recherchait.

E

lle haussa un sourcil alors qu'il affirmait s'appeler Davy Bolovitch, un étudiant d'origine russe. Non, ça ne collait pas, ça. Ça n'allait pas du tout. Pinçant les lèvres, contrariée, la détective ne répondit pas tout de suite. Elle fit lentement le tour de Davy, qui était remonté sur sa trottinette, en fronçant les sourcils. Ignorant volontairement l'envie de filer d'ici qui se dégageait de lui, qui était perceptible à trois cents kilomètres à la ronde, Lux massa distraitement son coude endolori. Le bruit de ses talons aiguille cliquetait sur le macadam pendant qu'elle réfléchissait.
« Tu es sûr ? Commença-t-elle en relevant les yeux vers ceux de son interlocuteur. Et tu es russe depuis combien de temps ? »

E

lle ne parvenait pas à croire que ce garçon, le portrait craché de celui qu'elle recherchait, ne soit pas le bon. Il lui ressemblait trop. Peut-être qu'il avait été enlevé, selon elle, et qu'on lui avait fait subir un avage de cerveau. Mais, concrètement, quel était l'avantage d'enlever et de reformater un gamin tel que Bradley ? Peut-être que les kidnappeurs voulaient s'approprier son intelligence. Il semblait plutôt vif, et avait dit être en train d'étudier dans les sciences renforcées. Peut-être était-ce une machination pour avoir la main mise sur les brevets que ce gosse ne manquerait pas de créer ? C'était tordu, comme idée. Mais c'était la seule option qu'elle voyait -car elle n'admettait pas la possibilité que Davy et Bradley ne soit pas une même personne- en dehors d'une fugue volontaire et d'un changement d'identité pour qu'on ne le retrouve pas. Bradley, même s'il était plutôt intelligent, n'aurait pas pu faire ça tout seul.

A

bien y réfléchir, peut-être qu'il aurait pu le faire lui-même, en fait. Il suffisait d'avoir les bons contacts. Et si Madame Stevens était une mère poule, il y avait forcément des choses qu'elle ignorait sur son fils.
« Rassures-toi, je ne veux pas te violer. Ni t'enlever. Mais je suis certaine que tu ne me dis pas toute la vérité. Es-tu sûr de ne pas t'appeler autrement ? Disons... Lança la détective en entortillant une mèche de cheveux autour de son index. Bradley Stevens, par exemple ? »

S

es prunelles étaient soudées au jeune homme. Elle comptait appréhender sa réaction face à ce nom, et ainsi voir si elle faisait fausse route. Ou si sa théorie complètement alambiquée tenait debout.

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La meuf chelou
Lux & Davy
30/01/2016

Mais elle était sérieuse ?! Ma réponse au sujet de mon identité n'était pas assez claire pour elle ? " Tu es sûr ?" M'avait-elle vraiment demandé si j'étais certain de savoir mon nom ? Elle était définitivement malade. J'arquai le sourcil gauche alors que je resserrais mes bras autour de mon corps. Etais-je tombé sur une malade mentale amatrice de sensation forte ?

Et puis... c'était quoi cette question ? " Et tu es russe depuis combien de temps ? " A croire qu'elle était pas dans le même monde que moi, et pire encore, si ça se trouvait, elle était même pas consciente qu'elle était dans le monde réel, et qu'ici, c'était pas fait pour les barjots dans son genre ! Je décidai donc de redescendre de ma trottinette, après tout, cette saleté de bonne femme ne me laisserait jamais tranquille. Je passais mes mains à plat sur mon visage, histoire de pouvoir réfléchir tranquillement à la situation dans laquelle, par ironie du sort, j'étais le principal protagoniste.

- Vous connaissez beaucoup de gens qui deviennent Russe du jour au lendemain vous ? Vous avez bien maté ma gueule ? J'suis pas un caricature de russe moi ok ?! Je suis un vrai, si vous m'faites une prise de sang j'suis sûr y'aura des résidus de vodka alors que j'bois pas.

J'avais peut-être exagérer vis à vis de mon taux d'alcoolémie dans le sang, mais il fallait dire que cette fille était particulièrement louche, et que ses propos étaient également plus que louches, mais aussi incroyablement stupides. De ce fait, il m'étais concevable de dire des choses douteuses à mon tour.

Alors que je continuais à me questionner à son propos, et à me demander d'où est-ce qu'elle pouvait bien sortir, la jeune femme enchaîna sur un monologue qui eut pour résultat de me faire sentir encore plus mal à l'aise. Elle m'annonça qu'elle ne comptait pas me violer, ni m'enlever, ce qui était censé être des paroles rassurantes, cependant, venant d'elle, je n'étais pas certain de pouvoir être rassuré par rapport à n'importe quoi...

Et elle continua dans un délire étrange. Elle m'annonça qu'elle savait que je mentais. Oui... Il pouvait y avoir de cela oui, je mentais beaucoup, mais j'étais aussi très franc, peut-être trop même quelques fois. Mais ce coup ci, il paraitrait que je mentais sur mon identité. Cette fois, c'était trop, elle se foutait vraiment de ma gueule grave. Je fronçais les sourcils.

- Et ta gueule t'es sûre qu'elle est vrai ?! BAH NON JE M'APPELLE PAS BRADLEY ! JE M'APPELLE DAVY CONNASSE !

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