« La peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine…. Mène à la souffrance. »
+ Story of my life
Mon histoire ? Pourquoi tenez-vous tant a ce que je vous la raconte ? Si je dois en passer par là, soit. Je me plierais à cette ‘’coutume’’. Sachez simplement que si je trouve celui qui a voulu cette ineptie, je lui fais regretter. Amèrement.
Comme vous avez pu le voir, je me nomme Jake Storm. Je n’ai, aussi loin que puisse porter mes souvenirs d’enfance, toujours été que d’une banalité affligeante. Jusqu’à l’Eveil, évidemment. Mais l’histoire et explication arriveront bien assez tôt. Pour l’heure, laissez moi au moins commencer par le début. Je suis fils unique d’une famille modeste, père médecin et mère gestionnaire de finances. Nous étions donc pas riche mais pour, ainsi dire, pas pauvre non plus. Le confort a toujours été présent et nous n’en manquions jamais.
Comment avancer dans l’histoire sans que cela fasse pompeux et dénué d’intérêt… Hum… Disons simplement, qu’il y a eu très peu d’événement marquant durant mon enfance. J’étais un peu le bouc émissaire de ma classe, toujours le sourire, subissant sans répliquer. Je n’avais pas spécialement les moyens pour ceci dis. Ma timidité, maintenant effacé, m’empêchait une quelconque représailles et je préférais me faire encore moins remarquer. Il n’y eu qu’une seule personne qui me marqua dans ces années. Et elle s'appelait Yulia.
Nous nous étions rencontré chez elle. Nous habitions relativement peu loin l’un de l’autre. Sa mère était tombé malade et mon père avait du se rendre chez eux, pour la soigner. Je ne sais par quel concours de circonstance je m’étais retrouvé avec lui, journée ‘’emmener votre enfant au boulot’’ ou autre connerie du genre sans doute. Le temps qu’il l’osculte, on m’avait envoyer jouer avec elle. Nous ne devions pas avoir 4 ou 5 ans.
Elle semblait s’ennuyer ferme chez elle. Ces parents ne voulaient pas l’envoyer en école, préférant avoir un maître/professeur à domicile. Enfin je m’en foutais un peu clairement. Je ne voyais qu’une seule chose, que cela lui faisait plaisir d’avoir de la compagnie d’un enfant de son âge, avec qui jouer. Nous étions resté que peu de temps ensemble ce jour là. Mais ils s’enchaînèrent tellement, que je ne comptais même plus. Malheureusement, mon père ne put rien faire pour aider sa mère.
C’était ma seule véritable amie et c’était pareil de son côté. Enfin c’est ce qu’elle me disait. Et je la croyais. Elle avait pris pour habitude de faire des caprices à ses parents pour me voir tous les week-ends, n’étant pas disponible la semaine. En soit, cela ne me dérangeait absolument pas, bien au contraire. J’avais enfin trouvé une personne, capable de m’écouter, sans me juger, de m’aider et de m’apprécier. Et c’était la même chose de mon côté. Je l’aidais à surmonter sa tristesse, de la perte de sa mère, survenu peu après notre rencontre.
Mon père recueillit Yulia chez nous peu. Son père l’envoyait chez nous pour que l'on s'en occupe la plupart du temps. Elle rentrait chez elle de temps à autre, histoire de faire "bonne impression". Oh je ne vous l’avais pas dis ? Il était ministre et n’avait plus le temps de s’occuper d’elle. Pourquoi chez nous alors ? Nos deux familles étaient proche depuis et le fait que je sois l’unique et vrai ami de sa fille. Il a au moins eu un peu de considération pour elle, même sur la fin.
Nous grandîmes donc l’un au côté de l’autre, nous fréquentant toujours de plus en plus. Il y eut surtout un autre événement qui nous rapprocha un peu plus. La mort de nos mères respective, toutes les deux terrassé par ce genre de problèmes que rien ne peux résoudre. Bien-sur, pour la mienne, c’était plusieurs années après la sienne. Nous avons chacun encaissé le coup à nos manières. Ma mère était quand même un peu devenu celle de ma ‘’sœur’’, avec le temps. Et en perdre deux, ce fut un sacré choc.
Beaucoup disent que les jeunes cicatrisent vite. Mais certains faits sont marquant. J’ai toujours eu la mort en horreur. Pas que j’en ai peur non, loin de la. Pendant que Yulia s’ouvrait encore plus à l’extérieur, cherchant à faire un maximum de conneries pour oublier sa tristesse, la mienne s’amplifiait, rajouté à la colère et la haine, injustice du destin.
Mon renfermement se fit rapide et implacable. Pas de retour en arrière possible. Autant que seule Yulia était capable de briser ma carapace. Et l’adolescence n’arrangeait en rien mon côté facile. Je faisais vivre un enfer à mon père, lui aussi ravagé par la tristesse. Il semblait s’en remettre plus facilement que moi. Enfin j’en sais absolument rien au final. Le monde s’est tellement obscurci dans mon esprit que tout me semblait noir et dénué d’un quelconque intérêt. Et ce, même aujourd’hui.
Quoi qu’il en soit, parlons plutôt de la découverte de nos pouvoirs, de ce que j’appelle l’Eveil, a commencer par celui de Yulia. Malgré le fait qu’elle soit sous la tutelle de mon père, le sien nous permettait encore de venir dans son ancienne demeure et profiter des installations encore présente sur place. Et plus particulièrement de la piscine qu’elle possédait. Nous y alliions de temps en temps, quand cela nous chantait. J’étais à l’aise dans l’eau et cela me détendait. Pour le peu que ma rancœur habituelle puisse disparaître, je pouvais même décocher un ou deux sourire.
Ce jour-là, nous étions installé depuis un moment, elle dans l’eau, moi au bord, bouquinant un livre dont je ne pourrais pas me souvenir le titre. Non, la seule chose qui était parfaitement clair dans mon esprit était le concours d’apnée qu’elle voulait faire. On avoisinait l’adolescence, 15-16 ans je crois, l’âge où nous nous développons pour ainsi dire. Pour je ne sais quelle raison, ma sœur commençait à attirer le regard de garçons. Elle ne le voyait pas encore mais je commençais déjà à devoir rester dans son ombre pour lui éviter des accroches avec ceux qui me paraissent le moins fréquentable.
Mais je m’égars, revenons en à Yulia. Après une énième tentative de respiration aquatique prolongée, je me plongea complètement dans un passage de mon livre, ne regardant que d’un œil distrait le chrono. Quand je capta que celui-ci approchait la 5ème minute et que je n’avais pas entendu sa voix me demandant son temps. L’inquiétude me gagna et, posant mon livre, je plongea instantanément, là où je la voyais au fond de l’eau. Quand je lui empoigna le bras, je la sentis se débattre et nous remontâmes à la surface instantanément tous les deux.
Mon regard se porta au niveau de ses joues et j’eu un mouvement, enfin un battement de recul en voyant des… Ouais, des putains de branchies sur son visage. Elle me dévisagea, ne comprenant pas. Et bien moi non plus, clairement. Je partis en quête d’un miroir et revint lui montrer. Elle n’avait pas bouger mais tout avait disparu, refaisant l’expérience, ceux-ci revinrent quasiment au même moment. La tête qu’elle tira en voyant ces horreurs me fit presque rire.
Et c’est ainsi que l’on découvrit son pouvoir. Evidemment, nous ne savions pas à l’époque qu’il n’y avait que cela. D’autres sont arrivé par la suite. Je n’ai jamais pris peur d’elle, ni même jugé. J’étais même plutôt jaloux que ce genre de chose lui arrive et pas à moi. Pas que je mérite plus qu’elle, mais j’en avais toujours voulu. Vouloir sortir du lot, être original. Un espoir germa en moi, me rendant moins froid pendant un temps. Jusqu’à mon Eveil, peu de temps après.
De ce que je me souviens du mien aurait du être épique. Mais un évanouissement et une perte légère de conscience me fit oublier comment cela arriva. Ce que je me souviens facilement : un bras droit complètement casser, douleur à jambe gauche et un connard encastré dans un mur. Un des petits copains de l’époque de Yulia si je me souviens. Enfin non un ex. Elle l’avait quitté, comme elle faisait déjà souvent à l’époque, enchaînant relation sur relation. Je n’y prenais pas attention, la protégeant simplement contre ceux qui pourraient lui en vouloir. Cela arrivait peu souvent, étant donné qu’elle arrivait parfaitement à gérer toute seule. Et avec prestance.
Enfin quoi qu’il en soit, lui avait eu les couilles de venir l’emmerder sur la route du retour. Il l’avait même frappé. Elle était revenu avec un beau bleu au niveau de l’œil. C’est la que je commença à sentir vibrer mon corps. Je m’y cela sur le compte de la colère, allant débusquer le type. Ce qui me prit pas longtemps. Ce con était au téléphone et s’engueulait avec une personne. Était-ce Yulia ? Je ne le saurais jamais. Mon corps vibra plus intensément encore. Et trou noir.
D’une seule seconde. Mon bras pendait mollement à mon côté et une vive douleur me vrilla le cerveau. J’avais parcouru une demi-douzaine de mètres sans que je me souvienne avoir couru. Et lui… Il se trouvait maintenant à une dizaine de mètre de là où il devait être, effondré contre un mur. Il était inconscient mais je pouvais voir sa cage thoracique se soulever difficilement. La tête tournant et me cognant de manière puissante, je me détourna de lui et rentra chez.
Ma convalescence fut longue et douloureuse. Ayant évidement caché cela à mon père, j’avais néanmoins tout raconté à Yulia qui me félicita de son plus beau sourire. Elle faillit même me prendre dans ses bras, mais se ravisa, voyant un rictus de douleur se former en prévision, pour mon bras. Des rêves de ce jour me hantèrent et brisèrent quelque chose de plus en moi. Revoir ce corps à terre et semblant décharné me montra à quelle point la fragilité humaine était réelle. Je voulais à tout prix ne plus être affilié à eux.
Mon père finit par découvrir je ne sais comment notre nouvelle nature. Au début, cela ne posa pas problème mais quelque chose changea dans son regard envers nous. Quand il commença à poser des questions d’ordre scientifique, je préféra fuir plutôt que de me laisser disséquer comme un vulgaire cobaye. Et surtout pour éviter que des vibrations non contrôlé reprennent mon corps et reproduisent sur mon géniteur ce que j’avais fais subir à l’autre le jour J.
Ce fut Yulia qui me recueillit et m'emmena en "sécurité" dans une propriété secondaire de son père. Là, je vida mon sac, parlant toute la nuit, sur la peur de mes pouvoirs, de comment gérer cela, du monde qui m'entourait, et de tout ce qui pouvait me faire peur. Des larmes inondaient mes joues. Ce furent les dernières avant un long moment.
Il s’est passé beaucoup de choses pendant celle-ci et, même si des détails sont plutôt important pour l’un comme pour l’autre, je préfère m’arrêter ici, avant de mettre plusieurs centaines de pavé encore. Sachez juste que je suis rentré dans cette académie simplement pour suivre Yulia et lui éviter de faire des conneries qui pourrait lui être fâcheuse. Et parce que je m’ennui, il faut le dire.