Trois minutes, deux minutes, une minute, la sonnerie retentit. Je me leva de table sans même un au revoir à mes camarades qui me suivaient comme mon ombre. Je frôlais le vent dans les couloirs poussant toute les personnes sur mon passage. Toute l'après midi j'avais eu cette boule au ventre, ce pressentiment que tout ne tournais pas rond autour de moi. Avez vous déjà eu cette sensation où vous savez que quelque chose d'inimaginable est sur le point de se passer mais dont vous n'avez pas la moindre idée ? Eh bien c'est exactement ce qui était en train de m'arriver. Sans même m'en rendre compte je me retrouvais dans le parc non loin du parking de l'académie. Je balaya celui-ci du regard, il était désert, seul le souffle qui faisait danser mes cheveux se faisais entendre. Je fronçais les sourcils, pourquoi avais-je suivis mon instinct jusqu'ici ? J'avançais d'un pas lent scrutant les environs d'un regard attentif. Un claquement de porte de voiture me fit me retourner d'un mouvement brusque et rapide. Les sourcils toujours froncé j'espérai en vain d'apercevoir la jeune femme qui en sortait. C'est alors que je l'a vu, cette boule d'angoisse qui se logeait à l'intérieur de mon ventre explosa dans tout mon être. Médusé par ce que je voyais en face de moi ma respiration se coupai, aucun mot ne réussi à sortir de ma bouche. Les yeux écarquillé j'analysai son visage quand ses yeux tout aussi ahuri rentra en contact avec les miens. Elle me ressemblait comme deux gouttes d'eau, trait pour trait, chaque détail que j'avais relevé chez moi je les retrouvaient chez elle. Je cligna des yeux plusieurs fois pour m'assurer que je n'était pas en plein rêve. Un ouragan de question envahissait mon cerveau. Je n'aimais pas se sentiment, se sentiment d'incompréhension face à une situation qui me coupait tout moyen d'agir. Je secoua la tête pour me reprendre et durci mon visage en me trouvant pour réponse la seule qui pour moi était envisageable : ce démon avait volé mon apparence. J'avançai doucement vers mon double reprenant mon air arrogant sans la quitter des yeux. Je tournai autour d'elle à la recherche d'une faille, mais en vain.. elle était exactement comme moi. Je stoppa ma marche face à elle et inclina la tête sur le côté tout en levant un sourcil.

-C'est une très mauvaise copie, je suis nettement plus jolie.

Néanmoins même si vu d'extérieur je paraissais sûr de moi à l'intérieur les doutes me rongeai car après tout si c'était vraiment un "démon voleur d'apparence" pourquoi la demoiselle semblait aussi perdu que moi sous le poid de la situation ?  

Hum... des COPIES parfaites. J'avais donc raison, cette chose avait bel et bien COPIEE mon apparence. Je fronçais les sourcils, fini de rigoler, ma beauté n'était pas gratuite. De plus le niveau vestimentaire cette horrible copie laissait à désirer. Imaginez vous que les gens la prennent pour moi ? Quel honte. Je ne pouvais pas laissé passer ca.

-Il n'y a qu'a regardé comment tu t'habilles, ce n'est pas compliquée.

Je la fixai de mes grands yeux, troublée de fixé mes propres yeux je ne supportait pu cette situation. Mes yeux commencèrent à s'enflammer. Je laissai la colère me submergé et mon impulsivité prendre possession de mon corps avant de l'attraper fermement par la gorge. J'approchai mes lèvres près de son oreille afin de lui cracher mes paroles haineuse.

-Fini de jouer, tu vas arrêté de copié mon apparence si tu ne veux pas que je t'arrache les tripes pour t'en faire un chapeau.

Ma main se voulait plus dur et son étreinte plus forte quand soudain quelque chose d'impensable se déroula. L'émotion de colère qui me submergeait absorba mon double. Je ne tenais que du vent dans ma main. Frustré, j'écarquilla les yeux. Cette main qui il y a quelque seconde avait en possession la gorge délicate de la jeune fille était devenue toute rouge, elle brulait mais cela ne me faisais rien. Je retourna ma main à plat et vit une flamme en sortir. Un rire d'étonnement s'échappa de ma bouche. Il n'y avait aucune présence de feu mais je contrôlais le feu, mon pouvoir de Pyrokinésie était devenue Pyrurgie et à mon grand étonnement je sentais que je contrôlait parfaitement bien cette puissance qui brulait en moi. Je ne comprenais pas ce qui se passait mais j'adorai ca enfin, jusqu'à ce que j'entende raisonnée dans ma tête se grain de voix qui ressemblait au miens...

 

  Cette voix.. J'avais l'impression que c'était la mienne mais son grain de voix résonnait plus aiguë. Ce n'était pas moi c'était cette chose qui se déclarait être mon double. Que faisais t-elle dans ma tête ? Tellement de question se bousculait dans ce truc qui me servait de cerveau que j'étais même à me demander si les questions provenaient de moi ou de elle. Comme si j'entrais en contact avec elle je sentis sa présence sans la voir. Ma conscience et la sienne etait réuni dans une boîte noir que je ne pouvais pas voir de mes yeux mais que je pouvais imaginer.

-Putin c'est quoi ce bordel ?

Je m'étais exprimer à voix haute mais la voix avait également résonné dans ma tête comme si je lui parlais. La chaleur de mon pouvoir de pyrurgie qui brûlait en moi devenait plus fort avec mes émotions. Je me frappai la tête comme si une vermine s'y etait insérer ce qui indirectement etait le cas. Un cri de frustration s'échappa de ma bouche et ma main émit une flamme que je jeta sans m'en rendre compte sur un arbre du parc. Je me mis à courir le plus loin possible hors du campus dans une ruelle abandonnée. Un homme dormait non loin sur des cartons, je m'en approcha. Quand il ouvrit les yeux et qu'il me vu il me sauta à la gorge. Surement parce qu'avec la tête que je laissai apparaître il croyait que j'étais sur le point de le tuer. Je le rejeta d'un cou de genoux et celui-ci se pliait en deux au sol. Il m'avait mise en colère, il m'avait attaqué. Je laissa une flamme sortir de ma paume prête à lui refaire sa coupe de cheveux pouilleuse quand une émotion que je ne connaissais pas m'envahissait.. De la compassion, de la bienveillance. J'avais envie de vomir et d'un côté je ne pouvais lutter contre la chaleur de ses sentiments.

-Sort de ma tête ! Ta bienveillance à la con intoxique ma personne !

Je me débattais avec moi même tandis que je voyais ce clochard me dévisager. Je cru perdre la tête, je voulais lui arracher les orbites et en même temps lui donner une pièce oú pourquoi pas les lui arracher et les lui donner pour monnaie ? Ma tête etait sur le point d'exploser. Ce dernier devait me prendre pour une folle et je dois bien avoué qu'à cet instant précis c'était le cas j'avais même l'impression d'être atteins de skysophreini.