Un petit Strip ?
Je ne suis pas bien sûr de moi là, j'ignore encore si c'est moi qui tangue ou si c'est cet abruti qui saute sur le canapé qui fait bouger tout le décore. Mais au final, le résultat reste le même, ça bouge, ça me captive et pire... ça me fait sourire. Bon, y a pas que ça qui me file la banane, hein, mais ça en fait tout de même partie, c'est dire dans l'état dans lequel je commence à tremper. "
Ha ! Mais c'est qu'il commence à sécher le petit loup ! " Arg ! Je grimace et écarte immédiatement mon oreille de la bouche d'Hugo qui semble brailler aussi fort qu'un mégaphone. "
Dans t'es rêves le nain " grondais-je gentiment en me vautrant le plus confortablement possible dans le fond du canapé. Je balaie du regard la grande pièce devant moi. Il y a beaucoup de sourire ici, ouais... et aussi beaucoup de gens déjà bien beurrés. Je viens de le comprendre, mais chez les Kappa, ça ne rigole pas, c'est tous les soirs la fête et AUCUNE exception à la règle n'est toléré Messieurs Dames. Et moi, je suis le petit nouveau qui fait sa soirée d'entrée et qui doit montrer à tout ce petit monde ma haute place dans la dure hiérarchie des Play Boy résistant à l'alcool. FACILE. Enfin presque. Ma petite virée d'un an dans les bois en mode Robinson Crusoé ne m'a pas très très bien préparé à ça et je me suis un peu laissé surprendre j'dois dire. Juste très légèrement... Reste à noter que ma nature de loup semble me permettre d'éviter trop de casse, encore cette histoire de récupération rapide je suppose... "
Hééééé les mecs ! Je dis Striiiiiiiiiip !!! " Hurle une gonzesse qui vient d'entrer dans la pièce. S'ensuit alors un grondement approbatif collectif qui me fait ouvrir de grands yeux. Ça aussi c'est une coutume ? J'allais gentiment m'esquiver fumer une clope dehors quand la fille en question se fourrât sur mes genoux et me choppât le menton "
et c'est toi qui commence beau gosse " Ronronnât t'elle en papillonnant exagérément des paupières. Bon... maintenant, je sais que ma vision est très claire et que je suis suffisamment sobre pour définir avec exactitude le moment critique. Soit cet instant précis. Si je refuse, je perdrais alors immédiatement tout espoirs d'être tranquille, puisque tout le monde sait que ce que femme exige, femme obtient. Si j’accepte, beh... je finirais certainement encore une fois à poils. Les femmes adorent s'acharner sur moi. Je me mouillerais pas à dire que c'est chose étonnante et je vous jure que j'suis pas vaniteux. Herm... "
Faut voir... si je commence, on joue avec MES règles " La voila qui me regarde attentivement "
c'est-à-dire ? " Je lui fais mon plus beau sourire "
le gagnant doit lui-même retirer le vêtement du perdant " Je la fixe en haussant un sourcil canaille "
avec les dents " ma proposition lui plaît d'office, car son petit minois s'illumine alors qu'elle saute sur place en oubliant certainement qu'elle est encore sur mes genoux "
Houuuuuu ! Tout le monde !! Ramenez vos petits culs c'est chaud ici !!! Striiiip à la sauvage ! ". Tout sourire, je me laisse retomber dans le fauteuil en croissant mes mains derrière la tête. Je sais que je viens d'engager un truc pas net. Un truc propice au dérapage et... je sais aussi que ça peut très vite se retourner contre moi. Mais en tant que nouveaux Kappa, je me dois de montrer que je mérite ma place parmi eux. Puis... qui a dit que me foutre à poils me faisait peur ? T'sé !
Sans broncher, j'observe le monde qui arrive alors immédiatement, comme des gosses en furie. Il y a des joueurs, mais aussi des observateurs. Je le sais car tout le monde ne prend pas une place sur les canapés. Nan... y a des petits malins qui s'infiltre dans les groupes déjà présents, l'aire de rien. "
Poule mouillés " dis-je amusé, entre mes dents, par suffisamment fort cependant pour que grand monde m'entende. Un mec distribue les cartes pendant qu'un autre répète les règles universelles du Strip Poker. Ça me fait tilter que je n'ai pas grand-chose sur le dos, hormis mon t-shirt, mon jean, mon boxer et mes chaussettes. C'est bien ce que je dis... je sais déjà comment ça va finir. Et le jeu que j'ai en mains ne semble pas très prometteur non plus. Il y a pire... mais sérieux, y a bien mieux aussi. Je retourne le premier mes cartes minables sur la table pour les montrer aux autres, puis ma voisine en fait de même et il est difficile d'ignorer qu'elle a un jeu d’enfer. Mon expression donne un très claire aperçu de ma subite contrariété. Les autres continus à poser les leurs et le résultat tombe... Devinez tiens...!
AVENGEDINCHAINS